Je ne vivais pas encore à Paris et tentais de me représenter ce mythique Saint-Germain-des-Prés. Livres et écrivains représentaient les astres de ma vie. C’était donc à Paris, c’était donc au quartier Latin que se situait le centre du monde.
À moi la capitale et Saint-Germain-des-Prés, sitôt le bac en poche !
Enfin, déambuler dans les rues du VIe, découvrir ces lieux décrits dans les romans, musarder au Luco et arpenter les librairies !
Mais il fallait choisir son camp : le Flore ou les Deux Magots ? La Hune ou La Procure ? La place Saint-­Germain ou le carrefour de l’Odéon ? Je n’ai pas été fidèle, je suis allée partout, passant de l’un à l’autre.
Il me suffisait, lorsque je débarquais de la gare Montparnasse, de descendre cette longue rue de Rennes et j’arrivais tout droit dans mon paradis. Trente ans plus tard, « mon VIe » a changé. Moi aussi. Mais l’essentiel est là.
Les livres et les lieux de fêtes, les restaurants et les lieux de culture, tout y est.
Je n’imaginais pas à dix-huit ans que j’aurais un éditeur, comme ces écrivains que je fréquenterais. Et c’est toujours avec la même émotion que je me rends aux Arènes, nichées dans l’une des plus jolies rues de Paris, l’élégante Visconti. J’ignorais que je danserais jusqu’à l’aube chez Castel ou à l’Alcazar lors de la Love night. Je ne savais pas que le VIe changerait ma vie par les rencontres que j’y ferais.

Valérie Trierweiler

Sociétaire des Grosses Têtes
Autrice de podcasts pour Podcast story
Marraine du Secours populaire
Ambassadrice des raids Défid’Elles
Autrice de • Merci pour ce moment (Les Arènes)
• Le secret d’Adèle (Les Arènes)
• On se donne des nouvelles (Les Arènes)

 

Photo © Ed Alcock