Figure iconique de Saint-Germain-des-Prés prématurément disparu en 1959, Boris Vian aurait eu 100 ans cette année.

Le centenaire de ce personnage iconoclaste, génial touche à tout, à la fois ­ingénieur-poète, écrivain fantaisiste d’une liberté langagière savoureuse, musicien et chanteur rebelle antimilitariste, se devait d’être joyeux et pluriel.
Une soirée « Zazou » a lancé les festivités aux Deux Magots où se poursuit la célébration, avec une série de concerts de jazz et, pour les papilles, une création exclusive de Pierre Hermé, une religieuse revisitée : « La Trompinette » ! Des colloques universitaires, des rééditions de son œuvre trop souvent réduite à L’Écume des jours, des concerts, des mises en scène de ses pièces et l’édition, par La Poste, d’un timbre anniversaire nourrissent un programme inscrit dans les commémorations nationales 2020. Avec sa complice Juliette Gréco, Boris Vian jouait de la trompette au Club Saint-Germain et au Vieux-Colombier, mais son fief de légende reste Le Tabou, petit café à l’angle des rues Dauphine et Christine, dont la cave devint une scène incontournable où découvrir le jazz venu de l’Amérique libératrice. Pour comprendre ce pataphysicien influencé par Jarry, ami de Mouloudji et de Brassens, protégé de Cocteau, proche des existentialistes, on feuillettera avec plaisir le beau livre de Nicole Bertolt et Alexia Guggémos, Boris Vian 100 ans (Heredium). Et en avant la zizique !

Plus d’infos : centenaireborisvian.com

Illustration : © Kévin Faroux